Guerres de territoire
La cité est un espace partagé. Dans ses rues chacun y vit, y cohabite. Chacun y trouve son espace et occupe son univers. A chacun son territoire, des territoires qui se confondent ou se confrontent, qui se narguent, se défient ou s’évitent, qui s’opposent et parfois se réconcilient, qui s’adaptent et « font avec » ou s’excluent et « font sans », qui se jouxtent sans se toucher ou se touchent sans se douter, qui s’ignorent ou s’utilisent, qui se menacent ou s’apprivoisent, se respectent ou s’humilient, qui apprennent à se connaître ou au contraire se tournent le dos en jouant à se faire peur …
Jusqu’au bout du voyage
Mon premier voyage fût ma seconde naissance.
Chacun de mes voyages m’a offert un nouveau départ, ouvert de nouveaux horizons. Tous sauf le dernier : épris de liberté et ayant cru faire le vide nécessaire pour avancer au gré du vent je ne savais toujours pas où j’allais.
Il y eut d’abord comme un cri dans l’infini silence, là haut sur le plateau. Et l’espoir d’un écho improbable qui ne revenait pas. Puis vint le courage de sauter d’une vie à l’autre, et entre les deux : le vide. L’image fait alors place au rien. Mes images se vident et se voilent. Et se perdent dans un tourbillon de brume et de vertige : c’est un voyage sans fin, sans but ni arrivée. C’est un voyage dans le voyage.
Un voyage jusqu’au bout du voyage.